Concours de poésie

Christel Lacroix, Poésie, Groupe IV

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Christel Lacroix participe à la section “Poésie” du Concours International de Création Littéraire, 4ème édition, en provenance de Daux, France. Christel a 52 ans. Nous la remercions pour sa participation et lui souhaitons plein succès.

Thème :
Une Terre, des Hommes, la Vie ...
Réflexions sociétales en poésies


1 - GAÏA TU ÉTAIS SI BELLE

Gaïa notre Terre tu étais si belle 
Née du maelström
Folie des atomes
Tu as grandi
Et puis tu as donné la vie
De poissons
En espèces sans raison
De particules
En herbes folle squi ondulent
De sapiens
En hommes devenus princes
Tout est allé si vite
Au delà de tes limites

Gaïa notre Terre tu étais si belle 
Le fer est apparu
Le feu tu as retenu
L'homme t'a aimée
Et il t'a choyée
Il a appris à te parler
Tant émerveillé 
Il a écouté tes silences
Et tes transes
Vous n'étiez qu'un liés
Pour l'éternité 
Tu le croyais
Et il en faisait sa vérité 

Gaïa notre Terre tu étais si belle 
Tu l'as nourri
À chaque ère tu l'as chéri
Tu lui as tout donné
De saisons en années 
Il te respectait
Et toujours te protégeait
Les jours coulaient
Au rythme des étés 
Il cueillait il chassait
Il guérissait il vivait
Ta beauté excellait
À travers mille forêts

Gaïa notre Terre tu étais si belle 
La jalousie l'a aigri
L'argent tout aussi
Les religions l'ont divisé
Sans l'aviser
Petit à petit le profit
A remplacé l'envie 
Le pouvoir a aboli
La quiétude de son pays
Il n'était plus ton enfant
Mais ton spoliant
Volant tes entrailles
Par toutes tes failles 

Gaïa notre Terre tu étais si belle 
Il n'a pas su arrêter
Tu l'as pourtant alerté 
Tu as crié tu as pleuré
Tu as bouillonné
Le soleil fou
Menait tes hommes à bout
Les pôles fondus
Ne les ont point émus 
L'argent resté roi
Effaçant tous les émois 

Gaïa notre Terre tu étais si belle 
Tes poumons brûlèrent
Ivres de colères 
Tu toussas si fort
Qu'il y eut tant de morts
Tu hurlais à la raison
Dernier ultimatum
La mer se déchaînait
En colères effrénées
Tuant le virus
La menant vers son terminus
Ce virus c'est moi
Et ces hommes sans foi

Gaïa notre Terre tu étais si belle
Pardon



2 - IL Y A LES "QUI OSENT TOUT" ET PUIS LES "QUI N'OSENT RIEN"

Il y a les « qui osent tout » et puis les « qui n'osent rien »
Il y a ceux qui aiment la vie et puis ceux que tout retient
J'irai sur les chemins saltimbanques de ceux qui chantent
J'existerai libre dans les calanques de nos rêves en pente

Il y a ceux qui ont confiance et ceux qui se méfient de tout
Il y a ceux qui ont peur et ceux qui sourient jusqu'au bout
Je n'ai plus envie de trembler usé et rongé par les doutes
Je veux simplement t'aimer, sans te déranger suivre ta route

Il y a ceux qui calculent tout et ceux qui se laissent rêver
Il y a les compteurs d'instants et puis les créateurs d'idées
J'ai juste envie de profiter du temps qui s'enroule à ma vie
Personne ne sait combien de jours battra mon cœur épris

Il y a les aigris du gris et puis les enchanteurs de couleurs
Il y a les mornes tristes et les trop fous pour être à l'heure
Je veux dévorer mes jours et y dessiner des arc-en-ciels
Peut-être folle d'amour j'irai juste chercher l’existentiel

Il y a ceux qui restent figés et ceux qui s'envolent très loin
Il y a ceux qui se disent rangés et ceux qui respirent l'entrain
Je rejoindrai cette apesanteur qui m'a redonné mon envie
Tout là-bas le bonheur ne se cherche pas mais il est écrit

Il y a les « qui osent tout » et puis les « qui n'osent rien »
Il y a ceux qui aiment la vie et puis ceux que tout retient
Chacun a le droit de créer son bonheur comme il l'entend
Respecter ses choix c'est l'aimer encore plus et tout autant


3 - ELLE FAIT DOUCEMENT MAIS ON VIT TROP VITE

On ne cherche plus les pépites d'or
Mais juste de l'eau saine sans chlore
On ne chasse plus l'animal sauvage
Mais le pirate virtuel sur message
On ne travaille plus par amour
Mais juste pour vivre au jour le jour
On n'écrit plus pour communiquer
Mais pour livrer son mal à exister

On ne mange plus par plaisir attablé
Mais pour la sensation de satiété
On n'offre plus son hospitalité
On regarde mourir l'inassisté
On n'allume plus son feu de cheminée
L'interdiction en est consignée
On ne regarde plus briller les étoiles
Mais des morceaux de vie sur la toile

On n'écrit plus de jolies lettres pliées
On tweete le sentiment en mots comptées
On ne peint plus de toiles d'inspiration
Mais on imprime en trois dimensions
On ne boit plus par convivialité
Mais pour oublier la morosité
On ne rêve plus à ne rien faire
Mais on joue en réseau linéaire

On ne visite plus les forêts si belles
Mais on s'immerge dans le virtuel
On ne parle plus avec son libraire
Mais on télécharge des livres éphémères
On ne dit plus bonjour aux vieillards
Parce que l'on est toujours en retard
On ne voit plus s'épanouir la marguerite
Elle fait doucement mais on vit trop vite

Et pourtant

Le temps n'a pas changé de cadence
L'horloge avance dans la même danse
Le ciel n'a pas changé de couleur
Il est le toit de tous nos bonheurs
Le sourire apporte toujours la même chaleur
La bougie la même lueur
Les étoiles mortes il y a des années lumières
Éclairent toujours nos vies de mystères

On ne vit plus
Mais le Monde continue
… Sans nous